vendredi 21 septembre 2007

Bilan de la journée du 18/09/07 à Montpellier.

Caravane TOM SANK 2007
Bilan de la journée du 18/09/07 à Montpellier.

12H-14H au Centre de Documentation du Tiers Monde.
Une conférence est organisée sur le thème de l¹importance du message de Sankara pour la jeunesse. Trois jeunes burkinabés (Odile Sankara, Moussa Sanou et Carlos Ouédraogo) sont invités à parler de leur expérience de la révolution et de la période post-révolutionnaire.

14H-16H à la salle des rencontres de la mairie.
Une classe de lycéens vient avec leur professeur visionner l’exposition diaporama de "Yako à Kô".
Il s’ensuit un échange riche entre eux, leur professeur et Koulsy Lamko, coorganisateur de la caravane. Les jeunes semblent très concernés par les points abordés par le diaporama, certains d’entre eux ont d’ailleurs déjà été en Afrique dans le cadre d’échanges internationaux.

19H à la salle des rencontres de la mairie.
Une conférence sur l’impunité des assassins de Thomas Sankara est organisée en présence de Maître Nkounkou, avocat de la famille de Sankara. Il explique la démarche judiciaire adoptée par Mme Mariam Sankara et ses enfants, et les nombreux bâtons qui leur ont été mis dans les roues. En effet, un certain nombre de procédures n’ont pas été appliquées par l'administration judiciaire burkinabé et cela volontairement. Mais après avoir épuisé toutes les ressources judiciaires, la famille a déposé une plainte devant le Comité des droits de l’homme des Nations Unies. Celle-ci a non seulement été considérée comme recevable par le comité, ce qui constitue déjà une victoire, mais il a en plus été donné raison à la famille Sankara et à ses avocats concernant les vices de procédures judiciaires dans cette affaire.
Quelqu’un demande pourquoi la famille a attendu dix ans avant de déposer une plainte devant les tribunaux burkinabés.
Maître Nkounkou rappelle qu’aucune épouse des nombreux dirigeants africains assassinés n’a pour le moment fait ce pas. Il salue d’ailleurs vivement le courage de cette femme : "Mille fois bravo madame Sankara". Il ajoute que pour lui cette affaire ne constitue pas une affaire politique mais que son travail consiste uniquement à éclaircir cette histoire et à obtenir justice au Burkina Faso. "Aussi longue que soit la nuit, le jour viendra".
Il raconte avoir découvert Thomas Sankara au cours de la procédure judicaire et avoir été frappé par l'intégrité de l’homme et notamment par la sobriété de sa maison, à l’inverse des autres dirigeants africains.

Parmi les nombreuses questions du public, quelqu’un souhaite savoir si le pouvoir en place au Burkina n’a pas interdit l’accès de la caravane au territoire national. Odile Sankara expose les risques de confrontation entre la commémoration de la mort de Sankara et celle de l’accession au pouvoir de Blaise Compaoré. Les autorités burkinabés n’ont pas interdit la caravane mais les lieux publics ne sont pas utilisables et un certain nombre de contraintes risquent d’être posées notamment en ce qui concerne la musique ou les trajets après et autour des commémorations.

21 H à la salle des rencontres de la mairie.
Odile propose une représentation du spectacle "Nous verrons bien", puis les musiciens de diverses nationalités et Koulsy Lamko offrent le concert de Bir Ki Mbo. Les paroles des chansons s’inspirent de Thomas Sankara et de ses idées, comme le mariage forcé ou l’immigration et leurs lots de malheurs.

Après avoir bien chanté, joué et dansé, un repas convivial est partagé entre les membres de la caravane et ceux du comité local d’organisation.

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