mercredi 26 septembre 2007

Bilan de la caravane à Caen

Caravane Thomas SANKARA 2007.
21 septembre au théâtre d’Hérouville (Calvados- France)
Premier jour d’activité à Caen. Le Centre Dramatique National (CDN) de Normandie est magnifique, l’équipe est accueillante. Les préparatifs se font dans la bonne humeur et la convivialité. Le repas du midi est une occasion pour les membres de la caravane et le personnel du théâtre d’échanger des idées et de mieux se connaître. Après une matinée tranquille les musiciens et techniciens son du théâtre effectue la balance (réglage des installations sonores) pendant que d’autres préparent les éclairages pour créer une ambiance festive. La caravane TOM SANK 2007 et des associations locales installent des stands dans le hall du théâtre. Quelques personnes de la caravane vendent des pagnes, de discours de discours ou de musique et différents livres (« l’affaire Sankara » de Maître Nkounkou ou « Tourbillon de paroles bleus »). Cérémonie d’inauguration et présentation de la tran(s)aison 2007/08 par Jean Lambert-Wild, directeur du CDN Normandie. Présentation également du maître de parole malien Ibrahima Soumano et de la caravane TOM SANK 2007. Koulsy Lamko explique la démarche de la caravane. Il expose le parcours de Thomas Sankara et l’espoir qu’il représente encore aujourd’hui, non seulement pour les africains, mais pour tous ceux qui croient en un idéal de justice et d’intégrité. Il présente le devoir de mémoire des idées de Sankara comme l’origine de la caravane. Odile remercie le maître de parole malien de maintenir vivante la tradition africaine d’oralité et de la faire connaître. Elle remercie aussi Jean Lambert-Wild et le CDN de leur soutien et de leur accueil au sein de la comédie de Caen. Le directeur du CDN après avoir rappelé son attachement politique et artistique pour la caravane, invite le public à se restaurer au buffet africain préparé par les associations africaines d’Hérouville. Après les mafés, riz sauce arachide et autres Thiébou Dieun, Koulsy Lamko et la « banderia zapatista » de Napoléon Ochoa, offrent au public une première partie du spectacle Bir Ki Mbo. Il est ensuite proposé deux spectacles. L’association hérouvillaise Couleur Calao propose un concert de Djembés pendant qu’Odile Sankara interprète « A corps perdu » de K. TAWA.Avant de reprendre le concert de Bir Kin Mbo, maître Dieudonné Nkounkou explique brièvement la démarche judiciaire de la famille Sankara et les obstacles à cette justice. Il dédicace quelques livres « l’affaire Thomas Sankara » dans une ambiance plus intime et en présence de Mme Mariam Sankara. Le concert a ensuite reprit et les spectateurs ont accompagné joyeusement les musiciens en dansant. Le slammer Dgiz s’est invité pour une improvisation sur scène. Au cours de la soirée diverses associations locales ont lu des textes de Hampaté Bâ et d’autres auteurs africains. Carlos Ouedraogo a clôturé la soirée lecture du discours de Sankara du 8 octobre 1987, en hommage au Che.

22 septembre 9H30 au café des images en face du théâtre d’Hérouville.
Un petit déjeuner africain est proposé avant les projections de films : « L’homme intègre » de robin Shuffield et « Fratricide au Burkina Faso » de D. Mauro et T. Tien Hô. Un débat s’ensuit avec K. Lamko, O. Sankara et C. Ouedraogo.
Les gens ont voulu en savoir plus sur la caravane. Ils s’inquiètent de la possibilité d’arriver à Ouagadougou sans opposition du pouvoir en place. D’autres ont voulu savoir comment se procurer des copies des films : le public semblait curieux et concerné. La forte demande au stand de la caravane en a été la preuve. Ce qui ressort de cette matinée c’est l’incompréhension des militants européens qui découvrent aujourd’hui seulement le combat et les idées de Sankara. Dans l’après midi les activités se sont tenus à la bibliothèque d’Hérouville avec la prise de parole d’Ibrahima Soumano, suivi de « Nous verrons bien » d’après un discours du chef indien Seattle, interprété par Odile Sankara.

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