vendredi 28 septembre 2007

La caravane à Nanterre

Le 23 septembre 2007
Théâtre des Amandiers de Nanterre.

Le bus de la caravane arrive à 13 H au théâtre des amandiers. Les musiciens installent rapidement leurs instruments pour les balances du concert.
Les conférences commencent à 16 H sur le thème des réalisations politiques et de la personnalité de Thomas Sankara. La salle est presque pleine, soit environ 450 personnes parmi lesquels une grande majorité de membre de la diaspora africaine Odile BIYIDI (présidente de Survie) intervient en premier. Elle insiste sur le paradoxe selon lequel on assassine les élites et les leaders africains trop bruyant, tout en critiquant l’inactivité politique des africains. Elle fait directement allusion au discours du président français à Dakar, selon lequel les africains sont incapables d’évoluer et de comprendre les problèmes actuels.
Germaine BITROPA (Haut-commissaire, nommée par Thomas Sankara) décrit l'homme, ses idées et insiste sur la place des femmes dans la révolution burkinabé. Elle met des bémols à certaines des critiques proférer contre Sankara.
Aziz Fall et Dieudonné Nkounkou arrivent en cours de débat. Aziz Fall explique son attachement à la révolution burkinabé et au parcours de Thomas Sankara, puis la démarche judiciaire de la famille ainsi que les problèmes rencontrés.

Laurence Dawidowich, membre de Survie Nanterre et coordinatrice de l’accueil de la caravane à Nanterre, présente le discours de l’OUA sur la dette et s’excusent pour la mauvaise qualité technique de la copie. En effet, il existe bien des copies de bonne qualité de ce discours mais elles ne sont disponibles. On est donc obligé de projeter une copie d’internet. De nombreux rires et cris se font entendre dans la salle pendant la projection.

Pour le deuxième débat, Véronique Racine du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM) présente l’engrenage économique qui oblige les pays du Tiers-Monde à payer une dette contractée pendant la colonisation et déjà remboursée 8 fois pour certains.
Artemisa Flores Espinola (membre de Survie et sociologue doctorante en féminisme) présente les différents mouvements sociaux mexicains de ces dernières années, et les lueurs d’espoirs que cela représente malgré les fraudes électorales qui maintiennent Felipe Calderon au pouvoir.
Koulsy Lamko, en tant qu’artiste et intellectuel présente les similitudes entre les révolutions burkinabé et vénézuelienne : révolutions populaires, dénigrées par les presses nationales et internationales, dont les dirigeants sont des militaires qui ont pris le pouvoir et ont été rappelés au pourvoir par le peuple, etc …
Christian Manckassa de la fédération des congolais de la diaspora, expose la situation du pays avant la découverte du pétrole : pays pauvre mais serein où les gens mangent et les enfants peuvent aller à l’école. Il présente ensuite l’augmentation exponentielle des problèmes de la population depuis l’arrivée des compagnies étrangères (le français ELF par exemple) chargées de la gestion du pétrole congolais.
Il ressort de ces interventions que l’héritage laissé par Sankara à l’Afrique et les pays du Sud en général présente de nombreuses similitudes avec de nombreux combats menés aujourd’hui dans le monde.

Le congolais Apkass slamme en hommage à Sankara et aux grands de l’Afrique.
La jeune chanteuse malienne Djeneba Koné ouvre la soirée musicale par un magnifique chant en hommage à Thomas Sankara. Elle est suivie par le concert de Bir Ki Mbo par Koulsy Lamko et les musiciens. Le jeune Carcassonne monte sur la scène et offre une chanson de sa composition au public en s’accompagnant de sa guitare.

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